Je ne trouve plus les mots pour dire
Ni d’étincelle pour éclairer
Tout ce qui dans les profondeurs
Errent et bercent mes rêves

Je les regarde flotter
Sans pouvoir les mettre au monde
Il me faut plus qu’une langue
Pour tremper le verbe au cœur

J’ai lancé ma ligne et prié
Pour que les notes s’assemblent
Et que la portée de leurs voix
Exhume, celées, leurs forces

Sous mes yeux, la terre,
S’est vite entrouverte
Libérant les entrailles
Une route de feu

J’ai écouté sa musique
Comme le rire d’un enfant
Qui ne s’éteint jamais
Avant la nuit tombée


Je l’ai gravé au fond
De ma mémoire vive
Pour la partager
D’un soupir lent et beau

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sylvianni