Ce soir, je n'ai point le sommeil
Je n'entends que le bourdonnement
de ces petits être ailés, à la recherche
de quelques passages, entre l'ici et là .
J'ai grande crainte de les décevoir
Plus par dépit, que par envie
Mes yeux mi-clos, s'offrent aux volets ouverts
Qui arpentent les yeux d'argent
Dont le ciel est rempli
La nuit chuchote les bruissements
Des feuilles timides, bercées par le vent
Les nuages, masqués de noir, font de même
Sous l'anonymat d'un mystère divin
Mes pensées flottent, au gré du silence
Dépouillées des roulis, qui freinent l'élan.
Je m'abandonne à l'encre des heures sombres
M'évadant bien loin, de mon corps délassé
Enfin, je dors, de plus paisible bonheur
Mon corps, mon cœur et mon âme se délient
La sainte nuit m'apportera les fruits
De ce qui a germé dans ma tête là -haut
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sylvianni