J'attire votre attention sur le fait que mon texte, bien qu'inspiré par une parodie conte bel et bien ma vraie vie et mon actuelle situation, merci de votre compréhension, bien évidement, je suis déjà content de bosser


Révolte

Après toutes ces années à me casser le dos et m’esquinter la santé,
il y a toujours pas moyen d’être embauché,
de toujours être le p'tit intérimaire,
le traîne-misère en contrat précaire.

Ca m’vénère,
wesh, j’suis vénère.

Trimer pour enrichir des milliardaires et leurs actionnaires afin qu’ils fassent fortune,
alors que sur mon compte, il y a presque pas une tune,
taffer pour un grand groupe,
grossir des simples ouvriers, la troupe.

Ca m’vénère,
bon sang, j’suis trop vénère.

De travail, enfiler la blanche tenue,
pour finir par les produits chimiques empoisonner et entre quatre planches, tout nu,
à force de porter des contenants de vingt cinq et pousser d’autres allants jusqu’à trois cents kilos,
en rentrant, j’ai à peine celle de manger pour pas finir avec la peau sur les os.

Ca m’vénère,
wesh frère, j’suis trop vénère.

En baver comme russe et être rémunéré comme un roumain,
pour avoir juste de quoi payer un quignon de pain,
je voudrais acheter une nouvelle voiture mais ça coûte bonbon,
en bas du texte, merci de suivre le lien pour me faire un don.

Ca m’vénère,
oh, ça m’vénère.

Condamné à être en horaire décalé, manquant de sommeil,
car les semaines du matin, sans pitié se montre le réveil,
quand les heures du jour et de la nuit manquent au compteur,
que s’allongent celles du labeur.

Ca m’vénère,
Putain, j’suis trop vénère.

Quand le lèche cul de la cheffe par elle s’est fait embaucher à ma place,
et que devant toute l’usine, j’ai perdu la face,
quand il se prend pour le roi et fait sa loi, qu’il prétend mieux bosser que bibi,
alors que je me contente d’une simple pause pipi.

Ca m’vénère,
là, j’suis trop vénère, super vénère.



Pour continuer sur un ton plus léger

Sur Facebook, il y à toutes ces photos de p’tits chatons,
putain, les cons, ils sont trop mignons et malheureusement à l’adoption,
en les voyant tu voudrais tous les adopter,
mais pour ça, faudrait transformer ton chez toi en arche de Noé.

Ca m’vénère,
wesh frère, j’suis trop vénère, super vénère.

Et parce que le rap c'est pas mon truc

----------------
La poésie, c'est comme la cuisine, le mot faitout

00063312-1