Sur le haut plateau où l’on parsème des tombes
Un beau cerisier comme un éclat vert
Redresse son sommet pour accueillir tous les oiseaux
Qui viennent pour la nuit se nicher

Mais tôt le matin elles s’envolent des branches
Comme un chapelet qui s’égrène, on les entend
Se disperser pour chercher d’autres branches
Plus fraiches et plus hautes

L’âme est semblable au cri des oiseaux
Elle s’éparpille au gré des hauteurs inaccessibles
Tombe dans un corps qui se dit chair
Qui s’envole aux premiers rayons //