Espèce de con !
Imbécile va !
Il avait dans sa voix un de ces tons
Celui qui m’a lancé ça
Toujours en train de critiquer
Ceux qui sont de nobles gens
Et tu ne fais que décortiquer
Leurs dires et agissements
J’ai essayé de placer un mot
Ils ne m’ont pas donné le temps
Tu es le mal inspiré des maux
Me dirent-ils, tu en es le vent
Ne me reste que le sourire
Devant toutes ces flèches acérées
Je ne sus plus quoi dire
Devant leur diarrhée parolière libérée
En chaque temps, en chaque lieu
L’arrogance et le mensonge en rage
Ont triché, combiné de leur mieux
Pour mettre la vérité dans la cage
Je me suis souvenu maintenant, un jour
Mon fils me dit, papa dessine-moi un brave
Je lui dis, mon petit, en ce temps du non-amour
Parler de Héros, de braves, c’est devenu grave
Parce que les hypocrites, et les rats de la cour
Pour s’agenouiller devant Satan, ils en bavent
Mon fils insiste et me tend une plume
Papa, alors dessine-moi un homme saint
Je crus devenir fou, sur mes yeux une brume
Mon fils ! Tu veux qu’on nous casse les reins
Pour tous les cerveaux-enclume
Un homme saint, un brave, c’est un rien
Mon fils pour ces gens-là , la noblesse du cœur
L’amour du prochain, le miel dans la bouche
Ne s’arrange pas avec toutes les rancœurs
Qu’ils engrangent dans leurs couches
Mon fils me regarda en larmes
Papa ou sont tous les hommes bons ?
Sa question me touche et me désarme
Ils se cachent mon fils, on les appelle les cons
Certains font encore du charme
Pour ne pas tourner en rond
J’ai fixé celui qui m’a lancé cette insulte
Pour ne pas rentrer dans le tumulte
Je lui ai ri bĂŞtement Ă sa face
J’ai accepté son coup de grâce
En face des ignorants, il faut faire l’ignorant
Ces braves moutons bĂŞlent tout en ruminant
Il est ceux qui savent coudre
Ils te cousent un mensonge
En un clin d’œil
Et ceux qui savent moudre
Te moulent une vérité qui dérange
Sous les rayons du soleil
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