Elles sont mortes les fleurs

La jonquille gracieuse
Penche à présent la tête
Et l'éclat de soleil
Du narcisse audacieux
Brise à demi le coeur

Sur les sols dévastés
Les couleurs printanières
N'enchantent plus les âmes
Brûlées d'un froid de glace
Leurs tiges sont brisées

La vie s'est retirée
De ces beaux messagers
De la saison prochaine
Ils ont fleuri trop tôt
Ils ont péri bien vite

Métronome géant
De planète horlogère
L'hiver est sans pitié
Il déroule infini
Le long collier des jours

Tant pis pour ces jonquilles
Adieux mes beaux narcisses
D'autres prendront vos places
Nul souvenir jamais
N'en garderont les heures

Et qu'importe mes pleurs.