Intense
Ces flots de nuit
Au moindres bruit fanés
Homme printemps
Visage tanné
La pourpre est mon cilice
Vigile nu
Tatoué de silence
L homme feuille passe
Humant les plaintes noires
Des bisons de Casamance.
Dirai je
Le néant
D être ce Dieu immobile
Figé comme une enclume
Et qui dedaignant la douceur de pleurer
N arbore qu un visage de cendre
Sous le Rimmel éthéré
Des pluies de Casamance ?
DIRAI je
Le pain mangé
Sans qu aucune main
N effleure la bouche qui mange,
Le vin triste et plasmodie,
Les astres qui fermentent
Au coeur
Des nuits de Casamance ?
Intense et nu
Je partirai
Dedaignant à jamais
Vos paroles si lourdes,
Je tracerai
Dans l aube qui naît
Un chemin secret,
Fait du souffle de l anémone
Et de la douceur du thym,
Un chemin si doux
Que des hommes ont pleuré
à l évocation de son silence ,
Que des hommes soupirs,
Ennoblis de tant de prescience
Désormais flottent innocemment
Dans la touffeur toujours renouvellee
Des printemps de Casamance.