La tête soumise au vent glacial
Soufflant sur le massif Central
Et les pieds pris dans la glace,
Mère Nature fait la grimace…

De l’Auvergne aux Monts du Forez
De Garabit aux forêts Bourbonnaises
L’hiver a posé ses cheveux blancs
Jusque sur les cimes des volcans…

On dirait qu’il a vieilli mon pays
En quelques jours, quelques nuits,
Engourdi, mais le cœur palpitant
Il attend sans gémir, patiemment,
Qu’un jeune soleil de printemps
Déboutonne son manteau blanc…

Les rivières, libérées, bomberont le torse
Et d’avec la glace, prononceront le divorce,
Des giboulées de fleurs vives et bigarrées
S’abattront sur les champs et les prés,
Remplaçant le triste de l’hiver mourant
Par les couleurs pimpantes du printemps.