A la recherche des souvenirs enfouis.
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Au coeur de la cité des tiroirs :

Le corps mourant, affalé, nu et fripé,
Décèle et recèle sa vie en anatomiques tiroirs,
Ouverts ou fermés, l'étendue de la mémoire,
Enfouie la tête folle en cheveux agrippés.

Les souvenirs ont déserté la mémoire :

Brave l'humeur brisée, sur des tiroirs vides,
Découvrant la détresse de la perte du passé,
Le grand intérieur impudique se vide,
Grand meuble bancal aux souvenirs trépassés.

Le désespoir hurle et broie du noir :

Alors, en rancoeur, vautrée et déprimée,
Dans un relent de geste désespéré vers le passé,
L'intouchable beauté cède aux canons réprimés.

S'accrochant aux haillons d'un tiroir :

Baignant de vétiver, la brume d'inconscient, dépassée,
Emmêle son coeur au diamant du tiroir d'une commode,
La réalité froide, et la vie en chamade, s'accommode.

Le coeur déborde en sentiments dérisoires.

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Illustration : Le cabinet anthropomorphique de S. Dali.1936

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