Trancher le cordon des vagues d’une mer enchaînée à nos désirs,
mordre aux forces des ressacs pour nous fondre dans les courants ;
Eparpiller nos cris, celés à l’ancre de nos veines tortueuses dans le labyrinthe
des couloirs où imbibés d’écume sont transportés loin dans l’abysse .
Les mains jointes aux furies des courants, arrachent le sable, le coeur des roches,
des vases où règne le noir ultime ;
Là où meurent les dernières lumières des purs soleils
dans les puits ténébreux de la haine.
Monde des tourbillons ! nous détacherons l'espoir
qu'on emprisonne dans les profondeurs des tourbes sans racines.
rivedusoleil
12/12/2017
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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda
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