Seule à l'aube et le ciel rêve encore,
la ville est plongée dans un silence d'or
à boire les paroles du grand muet
j'en viens à me laisser penser.....

Combien de matin vais je compter...
combien de jours vont me mener..
jusqu'à ma vieillesse certaine....
qu'ai je réussi, au delà de mes peines...

Quel présent le futur va m'offrir ...
quelle étrange question vient de surgir...
loin du passé a qui j'ai tordu le cou..
lui m'étreignant de ses sales bisous...

Cette douce mélancolie matinale...
qui naît de cette solitude animale
me traîne vers des chemins de papier..
des routes qui ne se terminent jamais...

Je puise au fin fond de mon intimité
une force qui me pousse à marcher..
à parcourir mon moi des heures entières
à grimper parfois sur ses pentes amères

Toujours ce petit pincement au coeur
on dirait bien que les doigts du malheur
titille mon organe ..mon petit palpitant..
qu'il se rappelle à moi, de temps en temps..

A quoi bon imaginer les lendemains...
la voie du jour est à portée de main..
l'aube t'a sortie doucement de ton lit..
elle te promet une journée plus que jolie...

Seule dès l'aube et tout rêve encore....
tout est pénombre matinal décor...
seuls les oiseaux sont présents..
et mes pensées volent au vent...

Isabelle le 26 juin 2017

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