Colombe


Je peux sentir colombe,
Respirer ton cœur qui bat…
Sous tes plumes son bruit sourd,
Profond, délicat et léger
Comme cette brise qui porte rosée,
Perles sur tes reflets.
Nuit noire,
Tu es là !
Lumière nocturne,
Éclaire cet être merveilleux
De blanc et bleu.
Nuage suspendu,
Nulle part…
Au milieu ;
Seule dans l’obscurité,
Tu n’as pas peur, cœur guerrier
Moi si parfois…
Cette pulsation crée l’abysse
Au cœur de rien et de tout.
Néant, création, m'enlacent…
Leur bras puissant tire sur mes fils,
Mes fils de marionnettes
Accrochés à mon cœur de colombe.
Il bat, bat encore…
Faiblement écoute,
Écoute cette musique
Dans cette nuit pesante,
Où mon cœur est perdu.
Immensité,
Je cherche cet autre
Qui de ses plumes me couvrira,
Pour ne pas avoir froid
Dans cet air glacé,
Hiver, toi qui gèles les fils des marionnettes,
Ils pourraient casser
Ses liens si fragiles,
De leurs vies articulées,
Désarticulées j'avance.
Sur mes plumes,
Glisse le vent
Je frémis,
Mon bec lisse, lisse
Afin de te garder chaleur !
Battement encore, encore…
Pour toi, je suis en vie !
Quand le premier fils cassera,
Je flancherai de côté,
Mes yeux,
Ce regard se portera jusqu’à toi…
Tout près, sur ton épaule,
Je veillerai,
Te protéger, de l’air glacé.
Cette nuit sans étoiles,
Sera mon envolée ;
Milles cœurs, milles plumes,
Milles fils dorés, milles baisers,
Des milliers de lumières d’aimer…
Pour te réchauffer.
Mon cœur,
Caresse mes plumes,
Écoute, il est tiens
Au milieu de rien et de tout,
Je couds ses fils dorés…
Pour nous relier.
Sur ton épaule,
Je suis posée colombe…
Cœur de l’infini,
Mon amour,
Douceur, tendre caresse,
Souffle léger de la vie,
Mon cœur,
Amour réveille toi.