|
La charge . Le soleil continuait sa course Après la lune et la grande ourse, Le sol reflétait la lumière De la réverbération, On ne voyait plus la poussière Ni les excavations, Les gens cachaient leur misère Avec beaucoup de conviction. C’est pourtant la pétaudière Et non un acte de contrition. Enfin l’envie passagère Me revint ; Je repris mon étrivière, Ma selle et mes étriers Et je me mis à crier Après ma monture, Qui vint. Nous partîmes au pas de charge, Plus vite qu’une voiture Et malgré mon grand âge J’étais un beau Caballero Comme Don Quichotte, Un véritable héros, Tout au moins, C’est ce que je me chuchote En voyant les moulins au loin. Leurs grands bras me menacent, Moi et toute ma race, Il me faut les occire Ces tristes sires, Leur ôter la vie Et l’envie De faire des moulinets Autour de leurs têtes enfarinées Comme pour briser le courage, Le mien et celui de mon page. Mais voici que ce poltron Se cache derrière les arbres Ou plutôt leurs troncs. Que de palabres….. !
Capricorne, Le 13/05/2017
|