Plume d'argent Inscrit le: 12/9/2009 De: Envois: 399 |
Une ombre qui te ressemble Une ombre qui te ressemble
J’étais encore parti oublier que tu n’es plus là , J’étais encore sorti dehors faire un long voyage. Je flirtais encore avec le vide prêt de tout en bas, Je murmurais ton prénom à tue-tête aux nuages.
Je faisais le tour des bars pour finir à plat ventre, Je n’étais pas parmi les ivrognes à ma place. Je buvais pour faire jaillir la bête de son antre, Je finissais mes nuits sombres au fond des impasses.
Je m’étais enfui encore une fois pensant que c’était le remède, Pour me donner à l’intimité des bouteilles en suppliant ton retour. Je m’étais banni encore une fois du regard de cette lune laide, Parce que je voulais de toute ma douleur de rejoindre mon amour.
Je m’étais encore échappé ce soir-là pour oublier ton image, Je ne voulais plus parler, plus entendre, plus voir. J’étais assis sur mes pensées sous le réverbère de ce passage, En aller simple de l’autre côté de mon miroir.
Je m’étais évadé pour faire tomber ses murs resserrés, Je voulais m’abreuver de vin à m’en brûler la bouche. J’étais assis à l’angle de mon escapade désenchanté, Sorti le cœur rampant des bas-fonds d’une ruelle louche.
J’épuisais mes yeux à verser des larmes sempiternels, Je m’étais encore absenté cette nuit-là pour rentrer tard. J’étais à tout jamais plongé dans un sommeil éternel, J’étais là par hasard à minuit au bout de ce trottoir.
Elle a surgit devant moi des ténèbres, de nulle part, J’ai reconnu la silhouette que si souvent j’ai enlacé. Elle s’est enfui avant que ne puisse se croiser nos regards, J’ai cru que dans le parfum de ce fantôme je t’avais retrouvé.
J’ai couru à en perdre haleine pour te rattraper, Pour exhausser mon vœu d’être à nouveau ensemble. J’ai couru à en perdre la haine pour te ressusciter, Mais c’était juste une ombre qui te ressemble.
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