Plume d'argent Inscrit le: 31/12/2009 De: Alger Envois: 307 |
Le juge et les deux plaignants Le juge et les deux plaignants
Un jour à l'heure de l'aube, sans avoir fini de mettre sa robe, le juge entendit sonner à la porte, d’une manière non douce, et un peu forte. Se présentent deux êtres non publiphobes, se roucoulent tels des palombes, Il les dissuade de parler de la sorte, auquel cas les renvoyer avec une escorte. Le premier place alors quelques mots, pendant que l'autre croque le marmot, se plaignant d’être enfoncé, par des paroles bien osées. Il dit : sou estimer le printemps c’est idiot, avec le chant de ces colonies d’oiseaux, moi qui pour tous les mérites je suis avancé, ni suis-je par les autres saisons devancé. Lors de mes jours, les gens sont heureux, apaisés par un froid chaleureux, la nature leur offre des couleurs vives, et leurs âmes protégées de toute dérive. Des panoramas féeriques conçus pour eux, avec un temps clément et généreux, leur offrant une joie augmentative, et une bénédiction non estimative. Ne suis-je pas mieux que l’automne, sa sou estimation vraiment m’étonne, il oubli de se rappeler son étiquette, qu’on offre aux vieux et mourants en fait. L’automne réplique et ronronne, cette plaidoirie est vraiment maronne, le printemps a bien choisi sa sellette, et a collé à sa guise son affichette. Dans mes jours certes les feuilles jaunissent, mais tous les fruits s’épanouissent, les gens dégustent mieux en mangeant, et accueillent à nouveau le temps clément. La jaunisse est du à la chaleur d’été, en vu d’un nouveau costume moucheté, il sera conçu après la durette, d’un hiver triste qu’il secrète. Mes jours accueillent à nouveau la pluie, et proposent au choix tous les fruits, qu’on ne trouve par lors du printemps, et qu’ils savourent pendant leur passe temps. Le juge prononce alors son verdict, après avoir écouté leurs mérites, certes de la sorte, vous avez mérité vos ennemis, et que vous avez perdu vos amis. Le mérite est un lion aux dents impuissantes, vaut mieux éviter qu'on le chante, pour que la piété soit préservée, et du droit chemin ne dériver. Les deux saisons compris alors leurs fautes, s’excusent et tout de suite sortent, en disant : nul ne mérite un compliment, car le mérite est à ceux qui luttent constamment.
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