D'un bond, il s'élève dans les cieux
Vire et dessine des arabesques.
Dans ses yeux,rien de vicieux.
Il se laisse porter par la musique,
Celle qui se trouve dans sa tête.
Celle qui l'entête
Au point qu'il oubli tout.
Plus de chevalier à la blanche armure,
Plus de paladin cherchant aventure,
Plus de magicien munit de ses atouts.
Plus d'ennemis a occir.
Il peut à présent voler sans souci,
Virevolte dans l'air du matin
Tel un malicieux petit lutin.
Ses puissant muscles le soutiennent
Sans aucun effort apparent,
Répondant à la moindre sollicitation.
Ils vont et viennent
Sous des écailles aux reflets scintillant.
Pour lui plus d'action.
Il est enfin libre.
Sans peur, il se livre.
Le cuir de ses ailes vibre
Sous la poussé du vent, ivre
de pouvoir courir sans obstacle
Sur la fine membrane.
Mais bientôt plus de miracle
Il doit regagner la plaine
Où les hommes le craignent
Et le chasse à coups de lances.
Personne qui le plaigne,
Désire partager ses connaissances.
Alors il regagne sa grotte
Et s'endort roulé comme une marmotte.
Là il peut réver sans risque
A cet ami qui lui manque.