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Fin de jour .
Cette aquarelle est un symbole Que mon pinceau vous a offert, Regardez-la comme l’obole D’un vieil homme qui a souffert.
On ne sait pas, qui tient la main Est-ce le vieux, est-ce le jeune… Ils empruntent même chemin, L’un boit la vie l’autre la jeûne.
L’enfant entraîne son aïeul, Mais peut-être est-ce le contraire La vie n’est pas toujours en deuil Et l’espoir souvent arbitraire.
Une scène de crépuscule Représentant un triste hiver La fin du jour n’a pas scrupule A occulter ce qui est vert.
Un arbre tend ses tentacules Comme pour implorer les cieux Le jour sombre et puis il bascule A l’horizon silencieux.
Sur le chemin qui les y mène On entend bien crisser leurs pas, L’ombre et la neige peu amènes Les accompagnent au trépas.
Sur le chemin, deux silhouettes Laissent la trace de leur vie, L’une renonce aux pirouettes L’autre sent monter son envie
Pour une vie bien prometteuse, Dans l’azur et sans nuls soucis Hélas l’espérance est trompeuse Et refuse les raccourcis.
Si vous scrutez bien cette image Vous y verrez un clopinant Qui tend la main au jeune mage, C’est un symbole fascinant.
La fin de vie est immuable, Identique à la fin du jour Mais reste pourtant regrettable, Même mirée à contre jour.
Il faut pourtant bien du courage Pour accepter le grand départ Mais le nier c’est faire outrage A la vie comme un vrai rempart.
On nait, on vit sur cette terre, Et on aspire au grand bonheur Mais la fin reste le mystère Pour l’homme sage ou chicaneur.
Capricorne, le 14/01/2017
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