Je regarde mes mains, mon ventre et mes genoux,
assis comme je pense, fatigué mais en paix.
Toutes les parties de moi qui font ce que je suis,
sont encore bien vivantes et j'en prends la mesure.
Dans le regard des autres, je lis la confiance,
qui peut être partage ou veste d'apparence.
On est jamais certain de ce que l'autre pense,
l'amour doit nous guider, c'est ce qui donne sens.
Les mots comme les êtres ont une âme, je le sais,
dans l'orale ou l'écrit ils vivent une existence,
assez particulière, tout aussi singulière,
que l'homme sur son chemin,
au milieu de plein d'autres.
Il est temps de laisser partir à la dérive,
les paragraphes pleins sur ce léger radeau.
Ils nourrirons peut-être l'esprit qui les lira,
comme la liberté qui fait vivre les lettres.
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Je crois à la force de la poésie