Je suis l’arbre du rêve
Tout paré, tout pommé;
Sur mon tronc s’enroule Eve
De ses bras d’ipomée.
Le doigt divin se lève
Vers le fruit consommé.
Des oiseaux, de leur zèle,
Nagent sans vague à lame,
Chassant le mal de l’âme
De leur dent qui cisèle.
Et l’arche dénouée
S'éponge de bon heur,
Sans lâcher sa bouée,
Sans se piquer de fleur.
Le cor beau enjoué
Se donne en persifleur.
Alors la symphonie
Émanant de ce nid
D’un ton chaud fort joli
Fait que le ciel sourit.
Moussaillon de Marine