L’éclat de l’été se reflète
Sur maintes figures replètes ;
Certaines peaux brunissent sous le cagnard,
D’autres rougissent sous les coups de poignard
Qui frappent les épidermes sans protection
À la suite de bien fâcheuses omissions.
On dénude son corps sur les plages,
En ce lieu la pudeur n’a plus d’âge ;
Le galbe des nymphes et des apollons
Côtoie les méplats des vieux et des guenons
Car toutes les vergognes s’évaporent
A la chaleur d’un soleil tapant fort ;
Les gens étalent leur nudité
Lorsque brûlent les feux de l’été.
Bien des femmes, muent par un élan puéril,
Découvrent en pleine ville leur beau nombril,
Sous les regards électriques
Des hommes un brin lubriques ;
Dans la moiteur et la chaleur d’un bel été,
Leur inconscient languit après la volupté
Du ventre maternel protecteur
Que bien des femmes mettent en valeur.
L’été chasse nos complexes
Car les rayons nous annexent
A la lumière vive et intense
Où nos tares n’ont point de substance