Georges*, tu n’aimais pas les flics,
Tu détestais les argousins,
On devient anar ou gauchiste,
Quand on reçoit coups de gourdins,
Je hais, aussi, les aubergines,
Quand je les vois mettre des prunes
Sur les Twingos ou les berlines ;
Je suis furieux quand j’en prends une !
J’avoue que je suis horrifié
Qu’on casse des commissariats,
Ou des casernes de pompiers,
Qu’aux flics on file des crachats.
S’ils font, je reconnais, des bourdes,
Des balles percent leurs gilets,
Qui viennent d’armes plus que lourdes ;
La violence, faut la juguler.
Oui, les flics manient la matraque,
Lancent des gaz lacrymogènes,
Mais ne cédons pas à la haine,
En montrant des taches de sang.
Respectons mieux les CRS,
Prêts à servir la liberté,
Ne les traitons pas de SS,
Ils ont droit à la dignité.
*Georges Brassens
* Bas officier qui était autrefois chargé de la surveillance dans les bagnes; (Péjoratif) Policier
Un mot qu’affectionnait Brassens.