Au souffle sec du vent du Nord
Je marche droit pour faire face ;
Il est si froid cet air qui mord.
Or l’alouette au frêle corps
Volette encor faisant surplace
Au souffle sec du vent du Nord.
Et le guetteur du mirador,
Dans son point haut, paraît de glace ;
Il est si froid cet air qui mord.
Soudain le cri d’un vieux condor,
Tel un éclair, remplit l’espace,
Au souffle sec du vent du Nord.
Il trône au ciel et, sans effort,
Déploie, en grand, son vol rapace ;
Il est si froid cet air qui mord.
J’irai plus tard, pour réconfort,
Dans cet abri qui fait palace
Au souffle sec du vent du Nord.
Il est si froid cet air qui mord.