il arrive le premier du mois de Novembre
à grands pas et à très grandes enjambées
pour commémorer l'art de savoir se défendre
contre cent trente ans d'occupation forcée
quand les premiers coups se firent entendre
l'occupant n'a guère cru ou su bien écouter
un peuple tout entier qui vient prétendre
secouer le joug pour recouvrer sa liberté
bénis soient nos chouhadas qui surent chèrement vendre
leurs vies avec bravoure, noblesse, et surtout témérité
pour faire ressusciter leur grand pays de ses cendres
et donner une leçon à tous ceux qui veulent vivre en paix
les colons ne voulaient nullement comprendre
qu'il était temps de plier bagage et s'en aller
ils ont tout fait pour laisser bien s'étendre
le funèbre conflit qui dura sept longues années
le peuple martyrisé, torturé a dû encore attendre
un million et demi de morts, c'était chèrement payé
et, pour lesquels nous ne pouvons hélas, que rendre
nos hommages et prières pour qu'ils reposent en paix
les guerres ne sont jamais bonnes à entreprendre
elles sont toujours sales, meurtrières et larvées
broyant souvent les plus pauvres dans leurs méandres
pendant que certains nantis rusent pour en profiter
il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre
et l'histoire comme un refrain, elle se fait et se refait
plus haut on s'élève plus on a peur un jour de redescendre
on a beau se maintenir, on finit irrémédiablement par tomber
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"l'esprit humain n'a pas de limites
il se développe à grande vitesse
sa progression va tellement vite
qu'il domine toutes les espèces"