Ce soupir des gouttelettes de la pluie
Nargue le silence des rameaux de l’inertie
Ecoute-le amie
Il est là chaque nuit
Il chante contre l’oubli
Exhume l’être banni
Celui qui de nos entrailles est sorti
Par ce jour maudit
Où la tige du feu… fut allumée

Tel un liquide
Froid
Qui use la roche d’émois
Friable
Elle donne des cristaux
Déposés en dépôt
Strates des jours malsains
Qui virent la gerbe de fleur
Ravalée sous les pieds d’une haine
De la horde
Qui solde
Sa vanité par le meurtre

Souviens –toi
De l’unique question !
Celle d’autrefois
M’aimes-tu ?

La réponse gelée sur lèvres
Cousues
Du silence
Était la sentence !

Jamais vous ne saurez…
Jamais vous ne parviendrez
Au bout de vos souffrances
L’oracle avait tranché
Même si par dépit
Nous ne voulions point y croire!

Alors tu cherchas le refuge
Dans ce chant
Hideux
Maléfique
Incantation autour des tombes
Des totems
Des statues
Des sculptures
Des effigies
De tous les dieux
Passés et à venir
Au nom d’une résignation
Qui fit de ton propre soupir
Une lamentation !

Mais tu es là !
Avec ce sourire timide
De quelqu’un qui renaît
Tant il croyait
Que la grisaille n’est qu’un nuage
La tristesse n’est qu’une brume

Et c’est sans prêter garde
Que ton pied orphelin de ta volonté
Trébucha sur l’écrit ….
La chute fut vertigineuse
Vers les abysses de l’absurde
C’est pourquoi je suis mort
…
Mort d ‘avoir mangé au fruit de la foi
Mort d’avoir cru à la justice de la loi
Mort de ne pas avoir vu
Où su
Que pour combattre …
Il fallait que tu sois avec moi !


Ait SLimane Hamid