Plume de platine Inscrit le: 2/6/2012 De: haute Savoie Envois: 2099 |
Cruel Que le temps est cruel, qu’il est inacceptable Comme un crime d’état ou le cri d’un enfant Qui a perdu trop tôt l’amour de sa maman Et la pleure le soir, esseulé à sa table.
Qu’il est mauvais ami, quel mauvais compagnon Il me faut côtoyer, sans en avoir le choix Alors que chaque jour il se moque de moi En susurrant souvent de bien sombres chansons.
Par exemple un matin où je te voyais nue, Je voulais l’arrêter, empêcher son éveil Pour admirer longtemps un spectacle pareil. Mais il n’a pas voulu et le jour est venu.
A un autre moment, un très bel arc-en-ciel Colorait l’horizon de sa courbe légère Et je voulais garder cette vue passagère, Mais il le fit partir au profit du réel.
Que le temps est injuste et inique à la fois Qui abîme les corps et assèche les cœurs, Mais il ne pourra pas abréger mon bonheur Car tout passant qu’il est, je le passe avec toi.
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