Tancez je vous prie le nouveau cocher,
sans attendre l'heure de l'office,
pour sa conduite plutôt effrénée,
me mettant le corset au supplice.

Puisqu'il n'entend rien à son affaire,
congédiez-le séance tenante,
et engagez un de ses confrères,
afin que je trouve la détente.

Ne pensez-vous pas qu'il est bien curieux
de ne point trouver des gens adéquats,
alors que notre nom est prestigieux
et connu chez les aristocrates ?

Vous les rétribuez en pièces d'argent,
ce qui devrait déjà les contenter,
mais s'il leur faut aussi des louis pesants,
je m'inquiète de leur moralité.

Laissez-moi donc recevoir le prochain
et lui raconter ma fragilité,
vous constaterez que ce malandrin
se soumettra à mon autorité.

Croyez mon intuition féminine
et mon grand talent pour la comédie,
car je vous garantis la berline
sans cahot et autre tracasseries.