Plume d'argent Inscrit le: 30/5/2015 De: cizay-la-madeleine Envois: 316 |
la petite chinoise Ses longs cheveux noirs ondulaient sur ses hanches, du haut de ses 16 ans, elle se promenait un dimanche, elle habitait là -bas tout près du grand fleuve, il faisait toujours beau, jusqu'à ce qu'il ne pleuve.
Ses yeux bridés voyaient très loin vers l'horizon, dans son regard foncé, y brillait sa maison. Ses vêtements serrés parlaient d'un corps de rêve, il fallait m'arrêter, et marquer une trêve.
Elle respirait la paix, un peu timide et sage, avec presque 20 ans, j'étais juste de passage. Sur sa peau un peu brune, jouaient des colliers, je ne voyais seulement que son doux chemisier.
Nos mains se sont serrées, nous emmenant plus loin, dans cette belle aventure où règne l'insouciance, bercés par l'eau du fleuve, nous n'avions pas besoin, d'autre chose qu'être là , l'un et l'autre sans défiance.
Je ne pourrais dire combien de fois encore, je fis ce long voyage, retrouvant corps à corps, le plaisir de marcher tout près de ce grand fleuve, comme le font les amants à chaque fois qu'ils le peuvent.
De ses mains si fragiles, elle jouait avec moi, courant presque nue vers ses vêtements de soie, s'endormait en rêvant d'une autre vie si belle, ici près du grand fleuve, dans son nid d'hirondelle.
Ma petite chinoise n'est plus près du grand fleuve, les années ont passées, mais il fait toujours beau, elle est là près de moi et qu'importe qu'il pleuve, dans notre lit de soie, nous avons toujours chaud.
(Ã celle qui accompagne mes jours et mes nuits.)
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