En couleur matinale. (Chez Monet à Giverny.)
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L'heure matinale chlorophylle,
Les perles de rosée poussent à la nuit,
Rêvent de douces crèmes hydrophiles,
Au tapis vert où la mousse reluit.

Respirent les herbes sauvageonnes,
Le vent bouillonne, l'onde frissonne,
La berge aux grands champs blancs,
Illumine en bout de pluie, sous les pas lents.

Le silence du matin déjeune vite,
Les tâches de soleil lévitent,
Se lèvent et poussent des soupirs,
Sur la table confiturière passe un zéphire.

S'éveille au bassin des nymphes,
Le sol drapé, mauve marbré de lymphe,
Qu'ennuage en vain, aux brins marécages,
Sous une pluie verte, court le bocage.

Dans la grande respiration,
L'espoir d'une belle journée transparente,
Illumine le tapis des conspirations,
Frappe en éclat, les nymphes insolentes.

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Illustration : Bras de Seine près de Giverny.
Claude Monet. 1898.

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