Petite feuille morte
Glissant sur le trottoir,
Un petit vent t'emporte,
Vers ton destin final.

Tu frappes à plusieurs portes,
Criant ton désespoir,
N'ayant pas trop de force,
Personne ne t'entendra.

On t'ouvre, mais peu importe !
Ton chagrin ! c'est banal,
Ta branche deviendra forte,
Il faut que tu t'en ailles.

Ne gémit pas, supporte !
Ce n'est pas du tout grave,
Vrai, tu es une feuille morte !
Mais tu n'es pas malade.

Calme-toi, soit très forte !
Cesse tes jérémiades,
Car si le vent t'emporte,
Comme tes camarades !
Une autre plus désinvolte,
Le prochain printemps s'installe.

Et toi petite feuille morte,
Tu la supposes ta rivale,
La loi de la nature est forte,
Ta longévité n'est pas infinie,
Ne frappe plus aux portes,
Ta vie est éphémère, ma jolie.

Paquita