Le matin en prenant le petit déjeuner
Nous voyions les enfants qui venaient du village.
Fouillant dans les rochers ils parcouraient la plage
Espérant quelque crabe ou moules ramener.

Un pêcheur bien plus loin dans la mer bienfaitrice
Lançait allègrement l'hameçon appâté,
N'esquivant pas toujours la vague qui sautait
Dessinant sur l'azur comme un feu d'artifice.

Des barques accostées sortaient de grands paniers.
Sabres, soles ou bars, déchargés en criant,
Déposés sur la grève, attendaient le client
Et les restaurateurs n'étaient pas les derniers.

Dans le snack du village il était bon alors
De s'attabler devant un plat de poisson frais
Si c'était un bon jour, le patron nous offrait
Un atay bi naanaa* ce qui valait de l'or !

L'été passa trop vite et quand s'en vint septembre
Il fallut repartir les vacances finies,
Avec un pincement au coeur, loin des amis,
Emportant des photos pour orner notre chambre.

El Harhoura pour moi ce fut tout un été
De repos, de lecture et aussi de baignades,
De sardines mchermel * et de bonnes grillades,
Tout cela qui avait un goût de liberté.

Adn 30.06.2014

* Atay bi naanaa : thé à la menthe
* Sardines mchermel : sardines ouvertes et placées face contre face, emprisonnant entre elles deux une garniture ( chermoula) d'herbes et d'épices, puis grillées ou frites.

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