Par l’invisible harmonie
D’une couleur absente
Elle s’est évanouie
En caresses indécentes

La nuit me dit le noir
Celui qui tait les sens
Cet impossible espoir
Dans l’infini du silence

De la couleur de l’absence
Quand s’éteignent les heures
La nuit est de chaque offense
Et s’ancre en chaque peur

Noire cette impétrante
Se fait affront soudain
Dans la clarté vivante
D’une lune en dédain

Je la vois la face rosée
Qui regarde la nuit
Qui d’orange reposée
Se cache et puis s’enfuit

Celle-là m’offre violine
Le son des bois hantés
Parfois trop sibylline
Et si souvent désenchantée

C’est la couleur du cœur
Quand tendresse est amère
C’est le cœur en douleur
D’un phare perdu en mer

Et d’encre sombre la nuit
Guide sans fin mes vers
Et de ces heures d’ennui
Ne demeure que son désert