Reste le cahier qui s'ouvre comme un ami.
Quand les pages accueillent les phrases les plus assombries.
C'est la noblesse d'un cœur que délie une plume,
De ces mots qui pleurent pour se noyer dans la brume.

C'est la noblesse d'un cœur qui veut chanter l'amour,
Qui se couvre d'un voile et décline un beau jour.
Lorsque dessus se jette un vent de jalousie,
Giflant cette montagne de questions et soucis.

C'est la noblesse d'un cœur que délie une plume.
De ces mots qui pleurent pour se noyer dans la brume.
La noblesse de ton cœur, qui d'un regard se penche,
Est l'amour qui s'écrit sur une page blanche.

Beauté et tendresse sous un soleil qui unit,
Deux jeunes amants dans ce jardin démunit,
De la mesure du temps pour un lilas fleuri,
Qui jettera son ombre sur un amour meurtri.

C'est la beauté rebelle, la beauté qui s'éloigne.
Devant l'ange amoureux, dont la peine témoigne.
C'est la noblesse d'un cœur que délie une plume,
Des mots qui touchent les flancs d'une montagne sous la brume.

Quand la noblesse d'un cœur, cette interne richesse,
Qui se laisse troubler d'une bien étrange ivresse,
Gardant toute sa pudeur foulant la faiblesse,
Signe de sa pureté l'amour et la tendresse.

C'est la page d'une vie dans le cahier ouvert,
Pour un bien court printemps rattrapé par l'hiver.
Mots d'la noblesse d'un cœur que délie une plume,
Que l'été et l'automne les délivrent d'amertume.