Regard vers le fiel aux nuages secs de mes désirs,
La terre tourne et j’invalide ce ticket pour le vide,
Le néant en bandoulière à l’écoute de mon soupir,
Un tunnel sans lumières en cette société morbide.

Les écrans sans fond absorbent toutes réflexions,
Miroir sans tain dérobant semblants d’humanité,
Cerveau servi sur canapé au vouloir d’inactions,
Vil conte vers l’action boursière de nos inanités.

L’homme ne sait que diviser un autre en devises,
La calculette organe majeur pour notre malheur,
Sur nos trottoirs l’ego ne détecte plus la mouise,
Déconnexions par omission sans nulle rancœur.

L’inculture porte les fruits de l’argent devenu roi,
Sale ère de la peur toutes nos valeurs se vautrent,
Des porcs te monnaient la vie n’étant seule proie,
Avides du pouvoir mettent dans la rue les nôtres.

L’homme immonde inonde la terre de triste onde,
Pollueur dans l’âme sa lame acérée tue ses frères,
Dans cette ronde si infernale reprenons la fronde,
L’évolution sans air tue révolution de notre mère.