Re: AIMER ?... (aux poétesses Brisemarine et provencao)
Citation :
candidao a écrit :
Me rêvant tel kouros, dans un sourire nu
J’ai si peur de surprendre au détour d’une dune
La gazelle arborant deux beaux croissants de lune
Au dessus de l’humaine errance en l’inconnu.
Opalines lueurs sur des lieux augurés
Suivant la foi que peut le rêve en conjectures
Tout en sables et vents croquant les aventures
De ces espaces pleins de fronts transfigurés.
Je la sais tatouée entre d’immenses yeux
Du verbe véhément qui fait vouloir des mondes
Démis de la douleur en leurs brèches profondes
Et suspendus au bout du plus bleu de leurs cieux.
Fanaux luminescents sur un mot au henné
Qui délite l’ennui sur les rives des prêches
Faisant don à l’esprit de formidables crèches
Qui gavent de bonheur le cœur vide ou peiné.
J’ai peur de succomber au cruel d’un instant
Souverain, plus puissant que vies éternelles
Et je crains que mon songe, au fond de ses prunelles
Ne s’inscrive à jamais en spectre persistant.
La gazelle est gazelle et je ne suis que serf
Certes, exonéré du service des biches…
Hors du bois où les bois sont si hauts et si riches
De brames et d’échos de rut du brave cerf.
J’avance tel kouros, vêtu que de déserts
Sans même une besace où préserver la sève
Que nourrit ma sueur pour abreuver mon rêve
D’une chasse à cœur-nu et au cor de mes vers.
Je me veux la gazelle ! Et pourtant je la fuis
Dans le blond Sahara des grandes solitudes
Où la dune se meut au gré des certitudes
Qu’enferment les croissants de lune de ses nuits.
Bonjour Candidao
Il est des déserts où ne vit nulle gazelle mais ailleurs se trouvent des oasis où elles peuvent s'abreuver!
Très admirative de votre talent à nous donner à lire un si beau poème.
Bel hommage à Brisemarine et à provencao.
Amicalement
Nat
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Les haillons de l’amour ne se reprisent pas .
Nataraja.