Au Blanc des Brumes.
Le temps trottait et chevauchait les brumes,
Marchait au long couloir de tout son Alphabet
Agrippé à ses pieds en secondes de plumes
Sensuelles d’écume en jets d’encres crachés.
Elle caressa l’espace d’une porte fermée,
Nonchalance osée, embrasée de ses hanches
Au noir qui s’épanche au lit de ses pensées
Comme l’ombre pressée qui derrière avance.
Le vide retient d’air, expiré d’une danse,
Le chiffre d’impatience en deux déshabillés,
Frôle la décadence en mots superposés
Ou gémit d’une bouche le plein à son délié.
Elle ne fit pas offense aux chuttt …du silence,
Se perdant aux frissons d’un feu de cheminée
Renvoyant en fumées et soupirs de transes
L’index sur sa bouche qu’il venait de poser.
Murmures à sa nuque d’un poème à écrire,
En lèvres qui s’étirent à ses épaules nues
Innocence vertu, première page du livre
Epurée aux besoins de plaisirs Absolus.
Il lissa lentement à ses cheveux défaits
Le sensible argument du désir qui s’affole,
Soulevant de ses bras ce qui d’elle tremblait
Au bois d’acte vibrant d’une table contrôle.
Un voile satin rouge Ă ses yeux il noua,
Observa ce qu’un nu offre de transparence
En boutons de dispense et gestes délicats
Il ouvrit de ses doigts la soif de l’urgence.
Jambes qui balancent au vide qu’il retient
Il accroche en liens de liane Ă ses chevilles
Le plaisir qui vacille remontant de ses mains
Respirant ce qu’en bien l’indécence précise.
Avalant les soupirs que l’intime chavire
C’est de peaux que s’attisent audaces à leurs reins
Enchaînés par des faims où l’encore se divise
Sous l’ébat d’une emprise que le cri ne retient.
Etat d’inconscience de lignes parallèles
Qui de pages s’appellent d’encres diluées
Une à une tournée à des fins éditées
A l’Art qui se crée consonnes et voyelles.
A/AĂŻna
11/2013.
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