A nulles autres pareilles
A nulles autres ne furent
Ces sombres et si brulants soleils
Ces moissons autrefois si pures
Ces sillons gorgées d'or et de vie
Ces moissons qui se mourraient de la pluie
Qui se mourraient depuis
Et vint cet été
Cet été qui n'en finissait
Ou était il ce pinson chantant sur les blés
Ou étaient ils ces blés dorés et naissants a l'orée
Ou était il ce rougeoyant souvenirs de matinées oú l'aigle
A son azur tournoyait de son vol majestueux au dessus des seigles
Ou étaitent ils ?
A l'aube de ces injustes journées d'une chaleur continue
A l'aube de ces enflammées soirées d'un labeur discontinu
Étaient les questions de ce couple bien aimé
Se posaient les afflictions de ces amants soudés
Quand viendrait elle cette pluie amoureuse
Cette pluie offrande d'une sérénade désireuse
Cette chanson trop longtemps laissée a l'été pesant
Ces vents soufflants laissants orphelins les coudées de faisans .
Ainsi fut l'été nourri de meurtrissures
Laissant aux moissons de sombres gerçures
Et allait venir l'hiver
L'été ne serait que passé amer
L'hiver ne serait qu'enfer , enfer , enfer
L'automne se prosterna , moisson aride de corbeaux posés sur les sillons séchés d'un été de peste
Rien , rien ne sauverait le couple de la funeste , de la peste de cette récolte nommée dérision
Le fiacre gris argenté fouéttait les âpres champs du couple
Sa cavalière hurlante déchainante carcasse au fouet souple
Arpentait sous la lune albatre , décimant les terres
Les maigres restes de rëves gémissants sous son calvaire
Elle , l'ultime et pourtant si intime balance de la sombre fâce de la nuit
La faucheuse sur les âcre fouéttant ces destriers , chevaux déssinés de cendres et de suif
Et le couple pleurait au tison d'un espoir faiblissant
la grange des amants se mourrait d'une faim au blés et seigles agonisants
Et vint le dernier combat et siège
L'agonie nommée neige
Alors que la femme qu'il aimait
Son épouse qu'il chérissait
En son ventre dormait
L'enfant de leur amour
La graine de leurs plus beaux jours
le poids de la neige fit fondre la toiture de la grange
Alors que dormait au sein de l'amour un ange
Tout espoirs perdus
Nuit et corde tendue
Alors se fit retentir a la nuitée
Trois coups sur la porte d'affilée
Trois coups d'affilée
Trois coups
D'affilée
A suivre
----------------
la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann