Empruntant au matin la sente douanière
Longeant les grands à -pics des falaises altières
On arrive tout près d’une dent gigantesque
Et d’une porte immense en un décor dantesque
Une aiguille rocheuse aiguë et crénelée
Se détache des flots et voudrait s’envoler
La Porte, un arc-boutant posé par des géants
Semble tenir le cap qui va en s’éboulant. Et puis, plus loin, longeant la plage sable et galets,
Se profile au loin la grande arche, porte sculptée
Par la mer depuis des millénaires dans la craie
Des falaises qui dominent les hommes, les secrets.
Entre les arches naturelles, s’étirent les plages
OĂą viennent se poser les mouettes, sur les barques
Accostées ça et là dans l’alignement des arcs ;
Touches de couleurs vives dans ce bleu paysage.Très haut sous les surplombs, dans le creux des rochers
Nichent macareux noirs, goélands argentés
Et des fous de Bassan qui piquent sur leur proie
Perçant les eaux calmées qui sous le vent chatoient
Et quand le calme vient, les heures ayant filé
Que sur l’horizon mauve on voit se profiler
La Grand Porte et l’Aiguille qui déjà se dorent
On se dit : « Etretat, je veux te voir encore »La dent monumentale se plaque alors d’ors
Allant du cuivre rose aux vermillons les plus purs
Contrastant magnifiquement avec le bleu d’azur
D’un ciel immense qui bientôt se couvrira d’or.
Le soleil devenu rouge va noyer son image
Dans les eaux d’une mer presque d’encre.
La plage s’endort. Dans les barques, les ancres
Vont rêver à d’autres fonds pas toujours sages.Duo Daniel & Maribeltous droits réservés Editions Poiêtês
(c) Maribel Amara - Octobre 2005
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