Loufoque ! Mais qui sait ?


De copistes distraits la vérité se meurt
Les textes sont gâtés souvent de trop d’erreurs
Et même les récits réservés aux enfants
Contiennent des mensonges tout à fait inquiétants

Sur dame Cendrillon cherchant l’exactitude
J’ai appris le réel , la chose est plutôt rude.
Avec joyeux drillon Elle était en ménage
La féminine drille avait cours à cet âge

Hélas il la quitta elle resta sans drillon
Le monsieur n’aimant plus l’amoureux tourbillon
Et son gynécologue l’avait bien prévenue
D’avoir l’ovaire pantoufle elle en serait déçu.

D’autres affirment sans peur que la dame chaussait
Des pantoufles de verre dont le galbe parfait
Avait le grand défaut de la fragilité
Mais laissait du peton contempler la beauté

De là vient surement l’expression commune
Ne me casse pas les pieds de verre sont mes cothurnes
Pour ne point s’enrhumer le verre isole de tout
De là le vieil adage "en verre et contre toux".

On me dit que tout ça était billevesées
Mes informations étaient mal pesées
Car la réalité est bien plus poétique
Un rimeur garantit l’origine historique.

Écrivant en hiver près de sa cheminée
Des insectes au chaud en pleine matinée
Chantaient accompagnant ses pages d’écriture
Aux grillons c’est connu, plait la littérature.

Il en eut jusqu’à cent le chœur était sonore
Mais le poète disait chantez je vous adore.
Héla un beau matin de papier il manqua
Et le quatrain nouveau sans support capota

Sur ses simples chaussons Il écrivit alors
Des poèmes superbes avec des rimes d’or
Et qu’on le veuille ou non fut enfin découverts
Les fameux cent grillons, la pantoufle de vers.

Si vous préférez croire le prince et sa godasse
Allant prendre son pied là où la chaussure passe
Faites le s’il vous plait moi j’arrête mes fouilles
Je ne veux plus gober la moindre des citrouilles.

Néo-Olucinep XXVI 02 MMXIII