Peut-être, quelques pas !
Non, pas ici ! Je suis là !
Au sentier de l’automne
En clairière là-bas …

Dans la sève d’un arbre
Ou fondue dans ses bras
Sur l’oiseau qui bavarde
Nids de plumes à mes doigts

J’écoute en silence
Craquements de vos pas,
Dans les brumes qui dansent
Me serrant dans leurs bras

Entrez ! Venez !
Je suis là !
Dans l’aube qui s’endort
Je m’enroule en ses draps

Mousses vertes pour robe
Habillent mes envies
Accrochées à la roche
Comme lune à la nuit

Les saisons sont ma porte
Ouvertes sur la Vie
Au tableau nature morte
J’ai glissé féerie

Mon âme n’est poème
Qu’en ce doux paradis
Aux frissons de l’extrême
Sur ma peau eau de pluie

Coucou ! Non, pas ici !
Ni par là !

Mais cachée dans le tronc
Du vieil arbre meurtri
Battements de mon cœur
Pour lui redonner vie

S’accrochent à mes yeux
Des nuances de verts
En regards peureux
Couverture dans lierre

Le vent souffle à mon dos
Des caresses de brises
Des soupirs en écho
A mes ailes insoumises

Vous passerez peut-être
Où l’ombre se promène
Déposant sous vos pieds
Longue traîne de Reine

Peut-être en vos mains
Allégeant vos fardeaux
Je poserai un brin
De bruyère en cadeau

De moi, vous ne verrez
Que l’esprit de la terre
Puisque ici je suis née
Par les voix d’un mystère

Manuscrits du passé
Mes ancêtres d’hier
Mon berceau on posé
Aux ruisseaux de mes pères

Je sais déjà qu’un jour
Quand je ne serai plus
Brocéliande en son âme
Attendra ma venue.

Arwen
1/11/2012











































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