Te souviens-tu de ces beaux moments
Merveilleux symbole de la vie d’avant
Et de ces lieux sereins et si charmants
Que nous ne saurions oublier aisément
Doux souvenirs nés d’un autre temps

Lorsque que nous n’étions qu’enfants
Nos corps frêles et rebelles si vivants
Nos ris et nos jeux toujours bruyants
En doux anges candides et innocents
L’âme vierge et les cœurs si confiants

Quand sous le soleil dans les champs
Bourdonnent les abeilles en butinant
Et chantent les alouettes en s’élevant
Au dessus de nos têtes en tournoyant
Dans les airs d’un ciel bleu et brillant

Où la nature s’épanouit en printemps
Dans les îlots de coquelicots brillants
Aux couleurs noir et pourpre éclatant
Enivrés par la candeur du beau temps
Valsent en ballets aux bras des vents

Et nos petites jambes inlassablement
Arpentaient le sinueux torrent coulant
De sa fontaine aux abords verdoyants
Longeant les haies jusqu’aux champs
Où en paix pâturent vaches et juments

Te souviens-tu de ce rêve si émouvant
Et de tous nos turbulents amusements
Te souviens-tu de nos cléments parents
De nos bons voisins et de leurs enfants
Te souviens-tu de moi qui t’aimais tant