Des flots des songes bleus je fais mes ablutions ;
L'appel du muezzin, l'aube qui s'évanouit,
Et l'instinct maternel peuplé de papillons,
Sur l'air de l'inédit, tout berce et me sourit ;
Se dessine l'espoir au clair du firmament.

Des anges alentour, virevoltant dans le ciel,
Versent une pluie d'or sur mon corps assoiffé;
Deux séraphiques mains du berceau éternel
Jaillissent de l'infini, m'offrant un beau bébé!
Frissonne tout mon corps, le serre tendrement.

La fête bat son plein, je confie le beau songe
A mon ami, le luth qui de bonheur palpite,
Ranime ses accords que la tristesse ronge
Et la partition sème des notes en pépites,
Murmures cristallins d'aimer intensément.

De l'étreinte éthérée, de la ronde stellaire,
Ainsi que des crachins follement attendus,
Tu es née, ma Vie, phare à notre repaire
Qui valse aux battements de nos cœurs éperdus.
Ton souffle d'angelot nous berce chaudement.

Gazouille et s'adoucit la lyre de ma Vie,
Souris de séraphin pleuvant en douce ondée;
Notre union renaît après s'être assoupie
Mon âme refleurit, par Isis inondée.
O bonheur, je te sirote paisiblement.

Khadija

Le 28/10/2008