Qu'entends-tu dans ce coquillage
Jeune fille, quand s'enfuit l'été
Entends-tu l'océan sauvage
Les flots parlant d'éternité
Le vent qui t'invite au voyage
A des accents de liberté
Il parle d'amour sans naufrage
De tendre osmose, complicité
Tu as fermé la maison sage
Maison-refuge, félicité
Elle attend ton prochain passage
Et puis s'endort, sérénité
Le calme a recouvert la plage
La mer, en toute impunité
Règne à nouveau, sans nul partage
En ombrageuse déité
De ton livre s'envolent les pages
Le garçon que tu as quitté
Erre ce soir sur le rivage
Par des souvenirs habité
Il interroge les nuages
Ce lien, tout en fragilité
N'a-t-il enserré qu'une image
Un bref instant, fugacité
Qu'entends-tu dans ce coquillage
Jeune fille, quand s'enfuit l'été
Entends-tu l'océan sauvage
Les flots parlant d'éternité
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Ouvrez l'oreille, chaque mot possède un coeur qui bouge. (Nimier)