Le voici revenu, le joli mois de mai
Au Québec, on célèbre les arbres et les forêts
C'est important, ce rappel à poser nos pas
Sur l'herbe des clairières, sur la mousse des bois
A observer les frondes des fougères qui frémissent
Les pentes des talus que du lierre tapisse
A méditer près d'un tronc dressant vers le ciel
Sa cime caressée par une lumière de miel
Puis il y a les forêts qu'on dépeint ou qu'on chante
Celles qui donnent des frissons, celles qui nous enchantent
Celle où le Petit Poucet a semé ses cailloux
Celle où Merlin s'entretenait avec un hibou
Oui, celle de Brocéliande, elle nous fait tous rêver
Des elfes s'y cachent peut-être au détour des sentiers
Elle garde dans son âme des contes et des légendes
Qui perpétuent le mythe comme une offrande
Celle d'Isabelle Aubret nous a tellement émus
Qu'il nous semble à nous-mêmes avoir entraperçu
La douce jeune femme qui n'y a pu sauver sa vie
Coule-t-elle encore au bois, la source qui a jailli ?
Certains délaissent les bois qui n'ont plus de lauriers
Quant à moi , j'éprouve la hâte d'y retourner
Sensible à l'apaisement que la nature apporte
Merci à vous, forêts, d'avoir atteint de mon coeur les portes
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