Démission


Je n'aurais pas vaincu les troupes à cheval
En armes, féroces, cruelles, déterminées
De celles qui vous pourchassent pour l'éternité,
Et je les guettais jusque dans les bacchanales

Je ne serais pas venu à bout des immondes
Gardes inhabitées, sans regard, sans écho
Sans préjudice malgré l'infâme fardeau
De la misère qu'elles répandent à la ronde

Je n'aurais avant toute fin pas pu encercler
Ces entours informes, glabres et avilis
Que la haine en maints endroits a remplacés

Que mon être tant de fois a en lui serti
Pour ne pas se laisser happer, acheminer
Vers un lieu sans nom, sans espace, infini.

Fabrice