Dès que le noir de la dense nuit
Ait voilé mon corps et ma vue,
A mi-sommeil, le cœur épris
Et ma timide âme mise à nue
Devant l’aveugle miroir de la vie
S’éveille sitôt en moi un vif feu
M’acculant dans une folle envie
Étouffante qui me rend anxieux
Par un rageur désir de te revoir
Je ferme alors bonnement les yeux
Et je pars aussitôt dans le noir
Très très loin, de lieux en lieux
Sans quitter un instant mon lit
Au delà du furtif regard envieux
De la jalouse lune, reine des nuits
Près des étoiles dans les cieux
Traversant milles et une nuit
A la recherche de ta belle image
Au clair de tes verdoyants yeux
Dans un imaginaire long voyage
L’âme confiante et le cœur joyeux
Je repasse par tous les chemins
Empruntés tendrement tous deux
Autrefois, la main dans la main
En d’heureux moments radieux
Où, enfin, nos deux âmes sans fard
Se rencontreront comme en rêve
À la clarté de ton tendre regard
Ô ma charmante aimée, fille d’Ève.
Quant à retrouver ton large sourire
Et entendre ta vibrante fine voix
Dans la sérénité de la nuit surgir
Et la faire résonner au fond de moi,
Je fouine dans mes chers souvenirs
Échos d’un passé empli d’émois
Aussi, la brise du soir me véhicule
L’odeur de ton haleine et de ton parfum
Et les légers nuages du crépuscule
Me dessinent ta silhouette dans l’embrun
Que sèment les vagues dansantes
Entrainées par l’intrépide vent
Au dessus de l’immense plage somnolente
Pour enfin, retrouver mon sommeil d’avant