Déjà la nuit se lève à l’horizon lointain
Gommant doucement l'azur de son noir fusain
Offrant à l’océan ses étoiles d’argent
En reflets qui ondoient sous la caresse du vent.
Sur le sable se meurt la vague en un frisson.
Ses blancs jupons troussés par un souffle fripon,
Chuchotis de dentelle et paroles d’écume,
Que le doux alizé d’un air marin parfume.
Pour tresser une corde, jouer les funambules.
J’ai cueilli un sourire aux rayons de la lune
Puis sous mes pas lancé quelques petits cailloux
Pour ne pas m’égarer dans ce rêve un peu fou.
Ô toi petite étoile aux douces couleurs satin,
Prête-moi tes rayons pour suivre mon chemin,
Dans ce rêve immobile rester encore un peu,
Retardant le moment d’ouvrir enfin les yeux.
Puis naît un jour tout neuf, embrumé de rosée,
Sur la nature perlant en larmes irisées
Voilant dans la douceur d’un air doux parfumé
Toutes choses immobiles en leur sérénité.