Hélas, pour tuer le vers,
Point n’est besoin de vermifuge,
Ecrire à tort et à travers,
Suffit à faire du grabuge.

Tout n’est pas poésie,
Et parfois on le regrette,
Devant toutes ces fantaisies,
Plus ou moins tristounettes,

Dont nous abreuvent des auteurs,
Du haut de leurs bassesses ;
On voudrait prendre de la hauteur,
Devant autant d’indélicatesses.

N’hésitant point d’escamoter,
Les mots, changeant leur orthographe,
Sinon, leur genre émasculer,
En véritable sténographe.

Hélas, le respect du français
Devient une chose caduque,
Prosodie n’a plus de succès,
La poésie devient eunuque.

Et pourtant, c’est si joli,
Lorsqu’on dit de belles choses,
Tuant le vers avili
Avec parfum de la rose ;

Je sais, certains vous diront,
Que la poésie en prose,
Est aussi un beau fleuron
De poésie sans nécrose.

Ils ont sûrement raison,
Si leurs écrits réveillent,
En votre cœur une vision,
Qui bien sûr vous émerveille….

Capricorne, le 15/06/2011