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     Atlas et Aphrodite
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Expéditeur Conversation
Yosri l'Enchanteur
Envoyé le :  22/3/2008 13:59
Plume d'or
Inscrit le: 5/3/2008
De: Tunisie
Envois: 1238
Atlas et Aphrodite
Ă€ une songeuse

Votre Ĺ“il Ă©tait hagard. Que rĂŞviez-vous
DĂ©esse au front noble et au sourire doux ?
Dites donc, aimable et charmante femme,
Dont le sourire est le flambeau de ma flamme ;
Dites-moi, quel songe Ă©trange et divin
Emporte Ă  son blanc rivage lointain
Votre esprit, comme sur les flots une nacelle ?
Vos bras s’ouvrent parfois comme des ailes,
Comme l’oiseau quand il vole, quand vous pensez
À ce qui vit, à ce qui va trépasser,
Au monde inconnu que cache une Ă©toile
Posée, comme sur un gouffre un radieux voile,
Par Dieu lui-même, sur l’immense azur,
Derrière lequel tout monde obscur
Dans les ténèbres, rayonne peut-être !
Quand vous songez aux arrêts du Maître
Qui, du sage parfois raillant la pâleur,
Est terrible au bon et doux au pécheur,
Et laisse tomber son aveugle tonnerre
Sur les têtes pures qui le vénèrent
Et épargne les têtes des méchants,
Votre front, comme le soleil au couchant
Qui tombe derrière la montagne,
Pareil au guerrier dont le cœur saigne,
S’obscurcit soudain. Et je vois ma nuit
Sur ce front divin qui toujours reluit,
Comme un fiel dans la liqueur, se répandre !
Tu m’écoutes alors sans m’entendre
Bercée par cette voix qui chante en haut,
Te parlant du cercueil, du berceau,
La vie et la mort, ces deux abîmes !
Le rayon dangereux et sublime
De l’idée, reluit dans ton œil rêveur,
Comme sur la mer la lumineuse rumeur
De l’aube, qui descend dans le monde !
Oh ! N’écoutez point cette voix qui gronde,
Ne tombez point dans cet abîme ouvert !
Comme un oiseau, chantez dans les prés verts,
Laissez la beauté poser sa couronne
Sur votre tĂŞte joyeuse qui rayonne
Et enivrez-vous, Ă´, mon pauvre enfant,
Comme d’une liqueur, de l’amour triomphant !
De votre innocence gardez la robe blanche,
Restez, doux oiseau, sur votre branche,
D’où notre monde vous semble petit ;
N’en descendez pas ! Pour vous est bâti
Le ciel, comme pour les rois le trĂ´ne !
Que votre regard, qui charme et pardonne,
Demeure doux et puissant comme la mer !
Le temps qui passe, dans mon calice amer,
A versé tout son fiel, hélas ! Ma vie
Est une nef par les houles poursuivie ;
Les rapides années, comme des vautours
Dévorent, chaque nuit, la dépouille de mes jours,
L’univers n’est plus, pour moi, qu’un lieu sombre
Que la tristesse, avec ses ailes d’ombre,
Couvre et laisse tomber, comme le drap d’une main
Q’ouvrent les rayons joyeux du matin,
Sur les verdures, ses plumes noires !
Le bonheur, éphémère comme la gloire,
Aujourd’hui ne flatte plus mes souhaits !
Et mes jeunes années, où je riais,
Me voient, chaque jour, au tombeau descendre,
De tant de feu il reste un peu de cendre
Et dans ma coupe il reste un peu de fiel !
Mes chimères volent, comme de fumées, au ciel
Où, comme des eaux, elles s’évaporent ;
Mille nuits ont assailli mon aurore
Et blessé de leurs flèches mon cœur tremblant,
HĂ©las ! Mon enfance au sourire blanc
M’a fui, comme une amante infidèle !
Oh ! Mais vous, ma jeune et douce immortelle,
Ne laissez point votre front s’obscurcir
Et votre cœur à la joie s’endurcir !
Que tout se taise quand votre beauté parle
Qui, comme une onde radieuse, déferle
Sur le monde, oĂą chaque port est un Ă©cueil !
Ce cette vie sombre oubliez le deuil ;
Que tout pour vous soit joie et prière,
De votre sourire que la blanche lumière
Eclaire tout ce que le pied foule et l’œil voit !
Ă”, ange candide, ne faites point comme moi !
N’allez point, l’œil rempli d’épouvante,
Dans ces bois géants que la nuit tourmente,
Errer, pareille à l’oiseau effaré,
Dont le chant dans nos bruits s’est égaré !
Et ne tentez point l’énigme énorme
De l’idée, masse confuse et informe,
Invisible aux yeux comme à l’esprit !
Ă€ moi les soupirs ; Ă  toi les souris !
Rayonne ! Et ne laisse point tes charmes
Se mouiller, fût-ce d’une seule larme !
Toi pour qui une plume est un fardeau
De mes faix n’appesantis point ton dos ;
Laisse-moi ĂŞtre Atlas ; sois Aphrodite !
Que du chagrin l’épine maudite
Ne croisse point sur ta paisible fleur !
Ne laisse pas tomber tes nobles pleurs
Sur nos malédictions, sur nos misères !
Sois douce et contente-toi de plaire ;
Mon cœur ne sera point las de t’aimer
Et de chanter, content et alarmé,
La chanson douce et l’hymne radieuse
De ta beauté divine et lumineuse !

*Petite remarque: Je ne prétends nullement connaître le français plus que vous, mes chers amis, mais je tiens, quand bien même, à vous signaler que lorsque vous trouvez-et trouverez- dans l'un de mes poèmes les prépostitions: "à" à la place de "de" ,ou "de" à la place de "avec" (comme dans ce poème: "Et blessé [de] leurs flèches mon cœur tremblant"), il s'agit d'une tournure classique, héritée, bien évidemment du français du 17ème siècle, que je n'ai jamais cessé d'admirer. Le poème est déjà long, désolé de m'être appesanti sur ce point!
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Sujet :  Expéditeur Date
 » Atlas et Aphrodite Yosri l'Enchanteur 22/3/2008 13:59
     Re: Atlas et Aphrodite anonyme 22/3/2008 15:38
       Re: Atlas et Aphrodite gepeto2 22/3/2008 17:32
         Re: Atlas et Aphrodite Yosri l'Enchanteur 22/3/2008 20:48
           Re: Atlas et Aphrodite candide 22/3/2008 22:07

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