LE CIMETIÈRE
C’est un jardin parsemé de fleurs,
Qui autrefois me faisait peur.
Mais depuis quelques temps,
Je m’y promène souvent.
J’y trouve, en arpentant ses allées,
La paix tant recherchée,
Depuis ce jour où j’ai dû y laisser
Le corps de mon enfant décédé.
Ici, le silence est religieux, presque mystérieux.
Seuls sont entendus des Dieux
Les sanglots étouffés de parents chagrinés,
Des prières murmurées, égrenées de chapelets.
Je m’arrête devant chaque monument.
Celui d’un ami, d’un parent, d’un enfant,
Et je lis chaque message laissé,
Dans la pierre gravée.
Tous ces messages dans lesquels,
L’amour et l’amitié sont éternels !
Mon chagrin finit alors par céder à l’espoir
Et je me perds un peu moins dans le noir.
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"Il est des souffrances qu'on ne peut crier qu'en silence"