La main tremblante à l’approche de sa plume
Sans courtoisie les intuitions se bousculent la vedette.
La feuille vierge vit ses moments ultimes
Avant que les mots ne se rassemblent à l’émeute
La générosité sous forme d’amertume
Caractérise la souffrance intime du poète.

Ami fidèle de la nuit
Et du silence pourvoyeur de ses mots.
Une bougie dont le corps s’affaiblit
Torturée par son égo
Quand il a soif il se suffit d’un écrit
Ne s’abreuvant que dans la source de ses maux.

À la fois sage et téméraire
Il apaise les douleurs et ranime le désir
Chacun découvre dans ses vers
Un soupçon soit-il, de ses propres délires
Dans son vaste univers
Se succèdent les joies et les peines qui l’inspirent